On y est… enfin!

On rêve de ces moments tout au long de l’hiver, le soleil qui chauffe dans le dos, une douce brise qui porte la soie délicatement le long de cette berge, le rond qui se forme régulièrement et fait disparaitre la mouche, le frisson au moment où la soie se tend et enfin le plaisir de voir repartir la belle sous sa pierre.G2

Alors cette après midi de fin avril quand j’ai vu le temps clair et calme s’annoncer, j’ai su qu’il fallait y être. Quelques jours auparavant en passant sur la rivière, j’ai pu voir qu’elle était déjà sortie de son long sommeil. Un niveau assez bas, une eau claire et surtout les éclosion de rhithrogéna, pas les « March brown », mais des espèces plus petites, au corps vert olive et eaux belles ailes fumées. Ce là faisait 3 ans que je ne les avaient pas vues.G6

J’ai donc soigneusement préparé 4 ou 5 imitations, assez simples, corps en quill et ailes en cdc naturel bien fournies, de beau petits voiliers. Les voici placées directement sur le gilet et direction la rivière.G1

La magie opère encore, au premier poste, 3 gobages bien francs et distincts, les belles ne sont pas encore farouches en début de saison. La pêche, ici , ce n’est pas une question de distance de lancé ou de discrétion des posés, la question est, comment éviter la végétation luxuriante. Les branches, les ronces, le lierre, tout traverse la rivière ou se couche sur les bordures jusqu’à atteindre la surface. Tout le charme est là, raccourcir les boucles, lancer au ras de l’eau, bloquer la soie pour qu’elle se déplie juste au bon moment. Un petit « bonjour » aux 3 et je change de poste.G4

Au final, une après-midi à marcher, observer, sentir la rivière se réveiller, 8 truites et 3 ou  4 manquées en plus mais le plus important: ça commence…G3

G7

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