Le temps s’est bien rafraîchit, mais le vent d’ouest fait des siennes, il y a toujours du vent cette saison… Les posés sont pas évidents, la soie se laisse porter, emporter par les bourrasques. Sur l’eau, un tapis défile dans les veines aussi vite et dense que les nuages gris dans le ciel. Les feuilles, des brindilles, les pétales d’ »acacias », les « laines » des saules se mélanges aux quelques insectes qui tentent d’émerger. A peine le film transpercé qu’ils montent, trimbalés en tous sens, vers les branches les plus proches.
Au milieu de cet embouteillage aquatique, ma petite mouche est quasi invisible, tanto prise à un pétale, tanto tirée par une feuille qui dérive. Sur les petites rivières, les branches accentuent le problème. Il faut se synchroniser aussi avec leurs ondulations brusques.
Ma patience est mise à rude épreuve.
Mais la motivation est là, car par séquences, les gobages sont nombreux, 4 ou 5 successifs puis plus rien pendent de longues minutes. La encore, les truites sont compliquées et ne montent qu’à coup sûr percer la surface. La saison avance mais pas encore de grandes conditions, les spots qui fonctionnent sont peu nombreux.
En deux sorties dans ces conditions, les petites rivières sont plus productives, les truites postées ont moins peur et se laissent approchées à distance raisonnable. Il faut passer à l’horizontale, au plus ras de l’eau et la 7″1 en bambou fait merveille. La soie évite les branches avec délicatesse. A peine posée dans la veine, la mouche disparaît presque systématiquement.Cette 1ère sortie se solde par une bonne 10aine de poissons, modestes en taille, mais de beaux coups de ligne.
Quand le lit est large, c’est une tout autre affaire, 2 poissons touchés en une après-midi avec une de 40cm environ. Elles sont encore trop compliquées pour moi.
la difficulté , c ‘est ca qui fait tout le charme de ces petits cours d eau….
c’ est une des peches que j’ affectionne le plus.
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