Premiers frissons.

A peine arrivé au bord de l’eau, les rêves de soleil qui percent à travers les branches ont disparus. L’autan amène un voile de nuage imperméable aux rayons et son souffle me rappelle que l’hiver est encore là.  Je me décide quand même à nouer une petite mouche grise au bout de ma pointe tout en scrutant  désespérément le lisse devant moi.P3190017

Un rond apparaît dans un bruit de clapotis contre le rocher. La chance serait-elle avec moi? Les sedges sont collés aux branches et très peu se risquent à affronter le vent. Aller, je me lance, mais l’eau est haute et arrive trop rapidement au dessus de la taille, ça va être difficile. Elle est encore froide et s’infiltre sans peine dans les waders qui ont subis les assauts des ronces l’an passé.

La soie se déploie pour la première fois dans les anneaux le long du bambou, avec douceur et légèreté. Que cela fait plaisir et réchauffe l’âme…

Un second rond vient interrompre le silence mais encore un fois sans suite, les belles sont plaquées au fond et rien ne semble propice à les décider.

Je prospecte les bordures espérant un signe, un indice. Le sedge que j’ai noué contourne les branches et les pierres sans effet, jusqu’à ce bruit qui vient me tirer de mes pensées. Trop tard, elle est déjà repartie dans les profondeurs.sortie dadou (2)

J’avance encore, j’observe cette nature qui se réveille lentement mais il est déjà 17h et le froid se fait plus mordant. J’ai attendu devant le lisse mais seuls les ragondins sont reparus.

sortie dadou (1)

Il y aura des jours meilleurs, très bientôt et j’en frissonne déjà.

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