Prendre son temps.

La saison de pêche a commencé depuis plusieurs semaines mais les conditions ont été longtemps défavorables. Inutile de se précipiter au bord de l’eau, beaucoup trop d’eau d’ailleurs, il faut attendre plusieurs jours, plusieurs semaines…Et puis lentement, doucement, les eaux dévalent de moins en moins des plateaux, les arbres commencent leur longue aspiration, le soleil se fait de plus en plus chaud et doux. On s’approche…

Il est enfin l’heure, cette après midi de début avril, l’eau est fraiche au travers du textile, les premiers pas sont fébriles. Toute la rivière a changée, les pierres, le sable, les arbres, l’hiver a fait son œuvre. Un peu d’inquiétude commence à poindre, peu d’insectes, les larves ont dû souffrir, et les alevins…. Le temps s’arrête, j’observe calmement la surface, peut-être 10min, peut-être 1h, peu importe.

Et puis, sans prévenir, la présence furtive d’un poisson se manifeste par un léger rond suivi de quelques bulles fugaces dans un courant encore assez puissant. La soie s’étire fébrilement et puis, rien… Il faut chercher, réfléchir, il n’y a pas beaucoup de signes.

Et puis, une grosse émergente en lièvre, dont l’allure semble insignifiante, un passage rapide dans la veine.Ça y est le lien est établis, retrouvé.

J’aurais l’occasion à 4 reprises de renouer avec cette sensation, en particulier avec cette belle qui m’aura fait, descendre 30m de rivière, et quelques frayeurs avant de me permettre de la contempler.

Depuis, le temps est au beau fixe, aucune averse à l’horizon. Les conditions sont à nouveau difficiles, inutile de se presser…

 

2 commentaires.

  1. toujours un régal de te lire,avec un bon début de saison.Au plaisir de se voir à la broussonnier ou au bord de l’eau.

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