Quand la nuit tombe…

Les soirées de juin sont sans conteste mes moments favoris de la saison. Départ entre 18h et 19h direction les vallées tarnaises; un peu de musique pour se détendre de la journée, 3/4 d’heure d’attente, pas plus… Et me voilà les pieds dans l’eau, chauffé par le soleil qui commence à approcher des sommets arrondis par le temps.

rivière

 

Les insectes sont déjà là, d’abord peu nombreux et discrets, ils semblent se multiplier comme par magie au fil des minutes. Leur diversité de couleurs et de taille sont en ces moments sans limite. Rouge, jaune, gris, brun clair ou verdâtre, ils ondulent avec ardeur, au dessus les courants pour certains, au fond des lisses pour d’autres.

Quel que soit le secteur, les truites sont là, toujours ponctuelles. 18h30 pour le début du festin,  les premiers gobages sur les bordures ombragées. Puis de plus en plus nombreuses, elles occupent bientôt les postes plus profonds.

truite   truite2 Truite3

Les petites sont les premières à se montrer dociles. Peu sélectives elles « tapent » violemment dans limitation. Les voir sortir entièrement de l’eau, parfois à plusieurs dizaines de cm de haut est toujours un plaisir.  Elles m’amusent beaucoup, un ferrage rapide suivit de chandelles, de nombreux ratés ou décrochés. Le temps passe très vite à les regarder. Mais mon attention se porte aussi sur les petits ronds, beaucoup plus discrets, contre un branche, une lauze ou un mur de pierre sèche. L’onde est à peine visible en surface.

Truite 4

Truite 5Malheureusement, pour l’instant difficile de les leurrer, 1h à se casser les dents sur une bordure, 5 truites au poste, une bonne 10aine de mouches essayées mais pas moyen de trouver la bonne. Un autre secteur, une truite belle en maraude qui finit par venir gober à un mètre de moi, en un éclair elle est repartie sous son arbre.

Je me laisse surprendre par l’obscurité, le gobage devient presque invisible, la mouche impossible à nouer, ou invisible sur l’eau. L’heure de retrouver la voiture est arrivée. Souvent garé sous un lampadaire, je range mon barda en repensant à ces inconnues qui m’ont encore une fois snobées et en contemplant les dernières lueurs du jour.

nuit

Aucun commentaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *