Tout devient plus facile.

Une grosse touffe de fil jaune, grossièrement ficelée autour d’un hameçon (très) fort de fer, un enroulement de plumes de coq blanc et marron en guise d’aile et de pattes, voilà à quoi se résume une mouche ces jours là…

Arrivé au bord de l’eau en ce milieu d’après midi, les truites sont en place. Les bordures bâties de lauzes schisteuses raisonnent du doux bruit des truites qui percent la surface. 4 truites sont en place au premier poste. Malgré cela, rien de bien visible d’un point de vue entomologique. C’est un plaisir d’avoir à choisir au fond de la boite la mouche la plus sombre et la plus discrète. Une émergente d’ecdyo pour la partie rapide, une O.R.L  pour le lisse.

mdm (1)

Seule la rapidité du pêcheur fait défaut, la belle qui est postée derrière le rocher, cassure perpendiculaire au courant, ne viendra pas à l’épuisette. Mais la rotation de son poitrail clair laisse rêveur…

L’après-midi s’écoule ainsi, paisiblement, semblable à l’eau qui passe dans la rivière.

mdm (6)

Mais, de façon insignifiante,  une chose change… Les gros éphémères jaunes, lents, patauds, désarticulés s’échappent de plus en plus des berges et traversent maladroitement la rivière. Et là dans un grand fracas, disparaissent, engloutis définitivement.

Plus besoin de se compliquer la vie, la sanction est immédiate. Nouée au bout de mon 16/100, la mouche fait merveille. Elle dérive sous les branches basses, les ronces ou les graminées qui ne supportent plus leur poids. Toujours aussi tranquillement, le museau se présente sous la mouche, recule avec elle quelques cm. Le temps semble suspendu…. et « Splash ». Le bras se relève de façon mécanique. Il ne reste plus qu’a stopper l’envie furieuse de rejoindre la racine, la souche ou le caillou.

mdm

Une pose pour la postérité et mesdames retournent à la rivière, vexées pour quelques heures alors que je suis aux anges.

Aucun commentaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *